"Silence goes more quickly when played backwards" = "Le silence va plus vite quand il est joué à l'envers"
Le Palais de Tokyo est entièrement consacré à des œuvres de Loris GREAUD.
L'exposition est conçue comme une déambulation dans différents atmosphères où l'œuvre se désintégre, l'espace muséale devient imaginaire. Chaque espace est une nouvelle expérience, l'exposition un processus. Nous sommes dans un monde où l'art devient expérience sensible, l'art est la vie (nous rejoignons l'histoire des arts et les happening de Fluxus). Le son mécanique, omniprésent dans l'exposition, nous accompagne dans ces différents mondes que nous parcourront, le plus impressionnant étant la forêt imaginaire d'arbres recouverts de poudre de canons (ill.1).
Des partitions s'allument plus ou moins au rythme de cette musique mystérieuse aux pulsations minimales mélangés à une voix robotique. J'ai pensé au début que c'était des cartels explicatifs mais leur lecture est quasiment impossible avec la lumière qui s'éteint et se rallume. Certaines œuvres sont vraiment énigmatiques mais ce que j'ai le plus retenue dans cette exposition est ce que j'ai ressenti. J'ai senti le besoin de m'asseoir dans la forêt noir, mettre à plat mes sentiments. Puis j'ai aussi passé quelques minutes dans l'une des premières salles (ill. 2).
C'est une exposition monumentale et mystique qui se vit plus qu'elle ne se partage. Pour moi la sensation est ambiguë. Je ressens une certaine peur parmi cette déambulation sans chemin établi et ces pièces sombres. Je m'attends à ce que tout explose, ces néons qui s'agitent, ces arbres fantomatiques. Mais, je ressens aussi une sensation de plaisir et de calme. Je suis dans un univers entre le bien et le mal. En tout cas je sens et je ressens beaucoup de choses. Cela a été chez moi une visites forte en sensations que je ne m'attendais pas à avoir dans une exposition.
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